URGENT CALLS FROM TAKSIM SOLIDARITY

16th of June 2013, 01.20 pm

The officials who promised to keep Gezi as a park until the end of the court case have turned Gezi Park, Istanbul and our country into a war zone.

We condemn the police assault with rubber bullets, intense teargas and sound bombs on Gezi Park at a time where the park was populated with women, children and the elderly in the evening of the 15th of June and declare this a crime against humanity.

The attacks are continuing around Taksim and neighbouring areas and the whole country.

The infirmaries at Gezi Park and the Divan Hotel have been specific targets of this assault whose intense violence could not even be justified in times of war. Protesters from all areas of Istanbul are walking towards Taksim against government violence. There are protests all over the country.

As we speak we are trying to ascertain numbers in the current assault. The declarations by the governor or police chief are far from convincing. Many people are in police custody and hundreds have been wounded by plastic bullets. Many people cannot reach hospitals.

These attacks have taken place following the meetings our representatives had with the PM and while we were having an open and democratic discussion as to how the process would be shaped from here on in. The attacks have taken place when we had been working on how to reorganise ourselves in the park and at a time where there were no protests whatsoever in Taksim Square. This is a clear indication that the intention of the PM is to intensify polarisation in Turkey and oppress the people with his insatiable lust for authority.

Our decision making processes are open to everyone and we will be following up on our humane and fair demands together with our labour unions, democratic organisations, political parties and our volunteer participants.

We were in the process of reorganising our tents at Gezi Park when the assault took place. Despite this process which had already been conveyed to MPs by artists and other MPs, the violence is an indication that public order has been destroyed by the government itself in our country.

Here are the urgent calls from Taksim Solidarity:

  1. This violent attack by the police forces has to stop immediately. The government is solely responsible for what happens tonight and tomorrow.
  2. The press should publicise our declarations and protect our people from the misinformation of a government at war with its own people.
  3. We are very concerned about those who ended up wounded as a result of this harsh police intervention. Volunteering medics have been stopped from attending to those in need. Ambulance and other public health services should immediately be re-instated.
  4. Tens of thousands of people are walking to Taksim from everywhere in Istanbul. Their voices must be heard.

TAKSİM SOLIDARITY

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16 Juin 2013, 01:20 du matin

Sans même attendre la décision des juges, les dirigeants qui avaient promis de préserver le parc de Gezi ont brutalement transformé le parc de Gezi, Istanbul et le pays entier en un champ de bataille!

Nous réprouvons la rafle organisée par les forces de l’ordre au soir du 15 juin dans le parc de Gezi et déclarons que l’attaque faite aux femmes, enfants et personnes âgées lorsqu’elles se trouvaient dans le parc à l’aide de balles en plastique, de gaz intense et de bombes sonores est de l’ordre du crime contre l’humanité.

Les attaques continuent à l’heure qu’il est sur la place de Taksim et ses alentours ainsi que dans tout le pays.

Durant l’attaque organisée contre le parc de Gezi, même les dispensaires du parc et de l’hôtel de Divan ont été attaqués dans des conditions d’une violence extrême qu’on ne pourrait voir en temps de guerre. Le peuple du pays et de tous les quartiers d’Istanbul se révolte contre cette attaque du gouvernement et marche vers Taksim.

Nous essayons de faire le bilan des blessés en ce moment. Les annonces faites par le préfet et le chef de la police ne sont pas dignes de confiance à cause de tant de mensonges répétés. Nous ne pouvons pour l’instant dénombrer que les garde-à-vue et les centaines de blessés dont nous avons eu l’information par une source directe. Il y a certainement des dizaines de personnes blessées par des balles en plastique et qui ne peuvent se rendre à l’hôpital.

Suivant l’entretien entre les représentants de Solidarité pour Taksim et le Premier Ministre, les attaques ont commencé alors que les éléments constituants de Solidarité pour Taksim étaient en discussion démocratique et ouverte pour décider de la suite de l’action. Alors que nous étions en train d’essayer de planifier notre présence organisée dans le parc, et tandis qu’il n’y avait aucune manifestation sur la place de Taksim, cette attaque a eu lieu et elle prouve bien que l’intention du Premier Ministre est de créer une polarisation sociale du pays et de satisfaire ses ambitions autoritaires en écrasant son peuple.

Car, en tant que Solidarité pour Taksim, dans notre processus décisionnel ouvert à tous et alimenté par des groupes reconnus et légaux de travailleurs/de corps de métiers, de blocs démocratiques communs, de partis politiques et de toutes personnes volontaires, nous avions formellement déclarer notre ambition de poursuivre nos demandes justes et humanitaires. Au même moment, nous étions occupés à organiser nos tentes et notre forme de séjour au parc de Gezi. Cet état des choses montre bien que l’attaque faite alors que notre situation était officiellement annoncée par le biais d’artistes et de députés aux autorités publiques est une tentative de détérioration de l’ordre public du pays organisée par le pouvoir politique lui-même.

En tant que Solidarité pour Taksim, nous lançons un appel urgent :

  1. Les forces de l’ordre doivent arrêter cette attaque sauvage. Les évènements qui s’en suivront cette nuit et demain résultent entièrement de la responsabilité du pouvoir politique.
  2. Les organes de presse doivent nous aider à communiquer nos déclarations au peuple, ils doivent protéger le public de la désinformation organisée par le pouvoir politique.
  3. Nous sommes inquiets de la situation sanitaire des citoyens blessés lors de l’intervention violente de la police. Les obstructions faites aux médecins bénévoles doivent prendre fin, les institutions publiques de santé doivent être renforcées, à commencer par le SAMU.
  4. Des dizaines de milliers de personnes marchent de tous les quartiers d’Istanbul pour rejoindre Taksim. Il n’est pas envisageable de stopper ces manifestations populaires.

SOLIDARITE POUR TAKSİM